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25 March 2007

 

As Soon As #9 

As Soon As

More Than Meet the Eyes #4

#8 - #7 - #6 - #5 - #4 - #3 - #2 - #1

Camille K notebook
Grasse matinée et brunch tranquille dans un petit restau. Bauhaus s'est encore fendu d'un petit délire, il semble faire tout son possible pour nous apparaître affable et disponible mais je crois que c'est parce qu'il s'en veut à mort. C'est la première fois qu'il foire sur une affaire et le fait de détenir la pierre ne semble qu'un piètre pis-aller à la mort de son ami et à nos ennuis.

Comme un malheur n'arrive jamais seul, sacro-sainte loi des séries, en rentrant, il s'aperçoit que l'appareil qu'il bricole vient de sauter. Case qui travaillait dessus n'a rien et c'est semble-t-il une chance. Il rumine dans son coin, le visage délicatement décoré de traces noirâtres renforçant son charme juvénile. Il faut les voir pleurer et se lamenter pour comprendre à quel point leur prototype leur tenait à cœur. Je prépare alors quelques remontants, cocktails d'alcool et d'épices subtilement dosés pour les réchauffer et calmer le choc psychologique.

Bauhaus s'est alors livré comme jamais je ne l'avais vu le faire. Il a expliqué à quoi semblait servir l'invention. Rien de moins qu'un ordinateur permettant d'explorer d'autres niveaux de conscience, une sorte de bardordinateur en somme. La science va-t-elle rejoindre les anciens savoirs aujourd'hui considérés comme irrationnels ? Ne perdant pas une seconde, Bauhaus et Douglas se sont lancés dans la préparation de l'expédition de ce soir. Pendant ce temps, je sors.

Visite à de vieux amis que moi seule connais. Cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu et pour la première fois, je suis heureuse d'avoir enfin quitté ma planque monégasque. Je profite d'ailleurs de ces premiers moments de tranquillité pour rassurer la personne que l'on sait. Elle était inquiète mais pas trop car ce n'est pas la première fois que je suis dans l'obligation de garder un silence total durant quelques jours. Doute sur quelqu'un qui m'aurait suivie, visage étrangement connu dans la foule et me voilà illico dans une planque encore plus secrète que ma planque quotidienne. Plus d'un an que cela durait, je suis enfin revenue à l'air libre.

Je rentre pour trouver Douglas en tenue d'action, pratique et sexy. On voit que c'est une seconde peau en quelque sorte. Le sourire des grands jours et l'adrénaline qui se prépare à monter. Bauhaus s'est aussi fendu du déguisement mais l'assurance en moins. Le terrain n'a jamais été sa tasse de thé.

Flash-back

Un silence gêné suivit quelques instants le calme suivant la jungle qui venait de conclure ses rythmes frénétiques. Ambroise avait quelque chose à dire, il se ramassa quelques instants en lui-même, organisant à vitesse informatique ses pensées pour nous les livrer. Camille était en train de jouer avec les oreilles d'ASA. Ravi d'une telle attention, il rayonnait littéralement et une aura rose ponctuée de petites bulles bleues virevoltant jusque Camille donnait une lumière apaisante au salon.

Ambroise de Mort (s'éclaircissant la voix) : Hum ! Douglas, j'aurai une petite collaboration, hum ! À te proposer.

Douglas Makoid : De quoi s'agit-il, cher Ambroise ?

Ambroise de Mort : Résumons tout d'abord un peu le contexte. Il y a quelque temps, j'ai perdu la cargaison que je devais livrer à un client. Ces fouineurs de NetPolice ont foutu le nez dans mon chebec et j'ai du balancer les caisses à la flotte, formatage d'urgence. Du coup, le client réclame un dédommagement et il n'est pas du genre patient.

Douglas Makoid : T'as déjà perdu combien de doigts ?

Ambroise de Mort (regard dramatique) : Je les ai encore tous les dix (agitant les mains pour authentifier ses dires) mais ça ne durera pas. C'est pour ça que je propose de lancer le plan d'urgence.

Camille K (théâtral) : S'emparer d'un trésor enfoui dans une crique des Caraïbes ! Super capitaine ! Il fait beau par-là, enfin une plage sans mecs en noir…

Ambroise de Mort : Hélas, rien d'aussi romantique, troquons ça pour Euralille. Dans les fondations d'un des petits gratte-ciel se trouve une salle avec quelques coffres. Selon mes informations, dans l'un d'eux nous devrions trouver de quoi largement rembourser ma petite dette.

Douglas Makoid : C'est quoi ce coup-ci ? Un anneau magique qui nous mettra des cavaliers noirs aux basques ?

Ambroise de Mort : Non, j'arrête de déconner avec des trucs comme cette pierre, je vais faire dans le rationnel, c'est moins instable. Je compte dérober les plans d'un outil technologique qui sera probablement très utile dans mes recherches. Mon client se trouve versé dans l'art du hacking et je crois qu'une collaboration sur mon projet ne pourra que l'intéresser.

Fin du flash-back

Je me prépare moi aussi rapidement, d'autres amis à voir, suivi probablement d'un délassement nocturne. Je passe une petite robe que j'aime bien, tresse mes cheveux avant de souhaiter bonne chance aux hommes d'action. J'emprunte au passage un des parapluies de Bauhaus plus que nécessaire car la pluie ne s'est pas décidée à cesser.

Douglas Makoid Notebook
Je passais l'après-midi en compagnie d'Ambroise pour mettre au point les détails de notre expédition. Plan, minutage et inventaire du matériel. La préparation se doit d'être soignée avec attention car d'elle dépend toujours la réussite d'une entreprise. Il faut avoir sous la main de quoi parer à toute éventualité sans quoi un échec ou même la mort peuvent se pointer rapidement. Cela nous occupa jusqu'au début de la soirée, Ambroise tenant à re-vérifier sempiternellement les mêmes détails. Camille rentra durant la séance d'essayage et s'amusa de nous voir dans nos costumes de super-héros.

Elle repartit peu après, vêtue d'une robe rouge, moulante et courte laissant apparaître ses cuisses comme en cinémascope grâce aux bottes noires qui remontaient au-dessus du genou. Sa peau caramel était poudrée de soie ce qui lui conférait un aspect luisant. Sa chevelure était organisée en nombreuses tresses fines tournoyant à chaque mouvement de la tête. Comme bijoux ne se montraient que les piercings à l'exception d'une bague aux billes de jade. Elle passa d'un geste rapide un imper noir en cuir synthétique qui se resserrait à la taille achevant de féminiser sa silhouette. Avant de se glisser sous la pluie, elle fuma un stick coincé dans un porte-cigarettes en bois sombre sculpté de motifs cunéiformes tout en faisant de grands pas autour de nous, laissant les pans de son imper se gonfler juste ce qu'il faut. Elle nous embrassa chaudement, exprimant des vœux de réussite et quitta la demeure d'Ambroise d'un dernier petit signe de la main.

Ambroise nous fit une plâtrée de pâtes pimentées afin que nous ne manquions pas d'énergie durant l'opération et c'est la bouche encore vibrante de feu que je m'installais au volant de sa voiture aux vitres teintées.

Fondu au noir.

To be continued...