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25 February 2007

 

As Soon As #5 

As Soon As

Just Without a Kiss #5

#4 - #3 - #2 - #1

Plus tard dans la nuit Douglas Makoid et Camille K sortent de la résidence. Regards suspicieux, ¿ Is there anybody out there ? Parfait, ils peuvent y aller. La Tsunami démarre en grondant doucement, Camille K prend le volant. Quelques petites rues et le boulevard Albert 1er, le stade nautique n'est-ce pas et la rade aux voiliers drapés de noirceur. Quartier chicos de Monte-Carlo. Le casino, cocktails non pas au shaker mais à la cuillère. Tables de jeux martelées et dollars échangés. Faune de nobles décadents d'un monde moribond : la pègre des pingres. Robes Lannelle à la coupe suggestive, jambes gainées de soie. Pingouins trop serrés sur des bedaines enflées. Œillet rouge et Borsoduro. Colonels et camorra, agents secrets et financiers : les bandits manchots. Quelques rues plus loin, un hôtel discret aux terrasses de palmiers.

La chambre est simple et spacieuse. Une baie vitrée nous laisse découvrir la Méditerranée. Je m'affalais dans un canapé. Camille dans un fauteuil se roula un truc. Je ne dormirai pas tant que je n'aurai pas tout raconté. OK j'y vais.

Douglas Makoid (fatigué, parlant doucement) : J'ai piqué cette pierre (tendant une petite sacoche en velours blafard à Camille K) à l'Organisation hier en début d'après-midi.

Camille sortit la pierre de la bourse et je la découvris pour la première fois. C'était comme un galet qui n'aurait pas entièrement été poli. Quelques anfractuosités dégageaient un éclat bleuté. Les bijoux de Camille scintillèrent au diapason des rayons donnant une étrange vie de lumière à son visage éclairé de la seule lueur d'une bougie. Captivating stone aux teintes blafardes. La pierre nous fascinait comme si elle amenait presque à la conscience un souvenir très profondément enfoui. Camille poussa un étrange soupir et me regarda.

Douglas Makoid (continuant sa tirade) : Alors que je filais après avoir réussi à leur chiper la pierre, deux bagnoles me rattrapèrent accompagnées, tiens-toi bien, d'un hélico. J'ai réussi à m'en tirer sans trop de dommages si ce n'est une balle dans le bras. Enfin ça va, elle m'a juste éraflé. Arrivé à Marseille, je fais un rêve mortel, tu te souviens je t'en avais parlé : le contrôle du rêve. Bref l'Organisation maîtrise la technique et ils ont bien failli m'avoir. Bauhaus m'envoie de l'aide, mais ce pauvre gars se fait buter par d'autres sbires. Ils me chopent en un éclair et me droguent. Le lendemain, je me réveille ficelé dans un débarras. Chance monstrueuse, j'arrive à m'échapper. Le Flying Dutchman m'apprend que l'Organisation a retrouvé ta trace et qu'ils vont te pincer pour me forcer à leur rendre la pierre. Je file à Monaco et arrive juste à temps.

Camille K : Je t'en pris, je me serais bien passé de tes petits ennuis ducon ! J'avais réussi à calmer le jeu. Maintenant avec tes little casses de gangster américain tu me fous dans la merde. Il faut absolument se barrer de Monaco, je ne pourrai même pas dire au-revoir à…

Camille s'arrêta de parler ne voulant pas en dire plus. Elle regardait la pierre, les yeux brillant un peu. Elle me tendit le buzz. Bon, une latte et je dors.

Camille K : Et bien, je te laisse le canapé, bonne nuit. Demain je te réveille tôt, OK ?

Camille ôta pantalon et bustier seyants puis passa un petit déshabillé au tissu léger, se coula dans le lit et me lança une couverture avec un air délibérément amusé.

Douglas Makoid : Au fait, le violeur, tu l'as tué.

Camille K : Il ne m'a pas violé mais comme ça il a quand même prit son pied. La Grande Mort au lieu de la Petite. (pause) Tu sais c'est bizarre mais pendant qu'il baissait son futale j'ai cru que sa bite était squameuse. J'te jure que c'était infect.

Douglas Makoid : J'ai vu ce qu'il en restait et c'était de la peau tout ce qu'il y a de plus normal. Je crois que ces mecs sont loin d'être clairs tout comme la boîte qui les emploie. Ils boivent deux tasses d'un thé qui m'a défoncé en deux gorgés…

Camille K : Stop ! J'ai mon compte. Demain on file. Dors efficacement p'tit gars.

Plongée immédiate dans le sommeil, Douglas Makoid n'a pas le temps de dire ouf. Étrange paix bien venue. Douglas Makoid s'aperçoit que Camille K est blottie contre lui.

Enlacés, se reposant,

les mains néanmoins commencent à glisser…

Légèreté & Lumière

Flottements ondoyants

Douceur…

Attendez, c'est quoi ce bruit ? S'il te plaît Camille, arrêtes, t'entends, on dirait un grondement.

Venu d'on ne sais-où, une grosse bagnole noire déboule en crissant

Camille K a disparu.

De grands éléments noirs filent et s'imbriquent en sifflant. Un décor se construit. Une rue aux façades décharnées. Vacarmes fracassant. Les vitres volent en éclats tout comme le rêve.

Climax

Une douleur vive me réveilla en sursaut.

Tenues commando

Trois silhouettes à l'abordage font irruption dans la chambre entourées de centaines de débris vitrés.

Rangers percutant la moquette

Une flèche de verre s'était fichée dans la narine laissant couler un filet de sang.

Goût métallique dans la bouche

Je fis un bond hors du canapé. Camille hurla.

Armes automatiques

J'étais à poil : je dors mal avec des vêtements. Nos invités surprise venaient de se projeter, en s'agrippant à des filins, à travers les vitres de la suite. Bordel y'avait du verre partout. Mon corps prit l'initiative, envahi par l'Esprit. Ma conscience perçut les moindres détails de la situation. Le premier d'entre eux lâcha une rafale me dessinant une auréole de trous fumants dans le plâtre de la cloison.

Le second se tourna vers Camille l'arme prête à tuer. J'attrapai le bout de verre me décorant le nez et lui lançai avec une farouche détermination.

Épine affûtée perforant une main gantée

Surpris par un éclair de douleur, l'exécuteur de Camille eut un mouvement de bras nerveux. Son doigt appuya sur la gâchette du pistolet mitrailleur.

Jet de balles balayant l'appartement chaotiquement

Bond en avant, pied se plaçant astucieusement pour rebondir et percuter celui que je venais de blesser. Cri rauque accompagnant la chute du troisième larron visiblement touché par la rafale de son comparse.

Camille K tenant un revolver

Horrible craquement sec accompagnant le coup sur la nuque que prit mon malheureux adversaire en percutant la table basse.

Camille K qui s'en sert

La balle fusa à deux doigts de mon crâne. Sifflement et schtouc sourd. Le premier type s'écroule sur moi.

Poc ! Casque heurtant une chevelure blonde

Douglas Makoid : Aargh !

Je me pris un coup de boule qui acheva brutalement l'affrontement. C'est pas un cadeau ces casques. Je m'extirpais de la mêlée, Camille était à genou, sur le lit, tenant son arme à bout de bras. Il s'était passé, allez… quatre secondes depuis notre réveil. Notre vitesse de réaction nous avait sauvé la vie.

Douglas Makoid : C'est le deuxième que tu butes ce soir. C'est une habitude chez toi ?

Camille K (crachant presque) : Non ! Seulement quand tu m'accompagnes, et là je m'en ferai bien un troisième, tu vois.

Elle baissa quand même son revolver en me regardant bizarrement. Bon OK, j'étais toujours aussi nu qu'un ver. Un bruit sourd, venant de la porte, elle s'ouvre à la volée ne tenant pas compte du do not disturb. Je saisis Camille par le bras et nous nous ruâmes vers la terrasse.

Éclat de verre se fichant dans le pied

Derrière nous, une poignée de types du même acabit fait irruption dans la pièce. Nous grimpons sur le rebord. Coup d'œil à l'étage du dessous : une autre terrasse aux fleurs colorées. Nous sautons.

Et atterrissons, en hurlant un coup pour ma part.

Éclat s'enfonçant plus profondément

Camille se retourna vers la porte fenêtre, j'en fis autant. Dans le lit, derrière, deux bellâtres imberbes, le visage reflétant la terreur la plus pure, se tiennent l'un l'autre en tremblant. Une jeune fille aussi peu vêtue que moi est tétanisée dans la salle de bain. À ses pieds un saumon frétillant se débat. Renonçant à percer le secret de leurs ébats, nous entrâmes et traversâmes la suite aussi vite que possible. Déjà, des pieds bottés venaient s'écraser à notre suite. Sanglots gémissant et j'ai peur, j'ai peur dans le lit. Quant à nous, nous sommes déjà partis.

Cavalcade boitillante dans les couloirs, ascenseur ouvert, on tente le coup. Les portes se ferment en chuintant, musique douceâtre, un tantinet écœurante. Non, c'est pas vrai, on s'arrête à l'étage du dessous. Une dondon au visage dégoulinant de maquillage, aux épaules recouvertes d'un truc en plume nous fixa d'un regard hagard. Les miroirs de l'ascenseur lui offrirent mon anatomie sous plusieurs angles. Camille ne put s'empêcher de pouffer de rire. Les portes se referment. Elle n'a pas osé monter.

Sous-sol, parking. Nous nous précipitâmes entre les rangées de voitures nimbées de néons verdâtres. Pratique de courir dans ma tenue, avec un bout de verre dans le pied. Mes testicules se coincèrent entre les jambes tandis que Camille me poussait dans la voiture. Des phares s'allument, des voitures démarrent, vous avez gagné, elles sont noires.

Camille K : Tu conduis. Pas assez l'habitude de ta foutue caisse. Tire-nous de là.

Je tournai la clé, fit hurler le moteur et passai la marche arrière.

Toujours le même éclat, cette fois-ci raclant la pédale

Mal aux couilles, mal aux pieds, mal partout. Une berline hurlait dans l'allée. Elle va essayer de m'enfermer avant que je n'aie le temps de démarrer. Regard dans le rétro, ça va être serré.

Roues patinantes sur le sol lisse

Ça y est la Tsunami accroche la route. Nous démarrâmes en trombe dans une poussière de gomme brûlée.

Mains manipulant le volant

Le compte-tours s'affole, la Tsunami gémit. Emporté par l'élan, le quart de tour se transforma en demi-tour. La berline allait nous frapper de plein fouet. Au dernier moment : coup de frein, dérapage contrôlé, elle se range à nos côtés. Gestes nerveux sur le levier de vitesse, je passai la première,

Vitre teintée se baissant électriquement…

…Pour laisser apparaître une arme à feu évidemment

Et partis à fond la caisse. Atmosphère de videogame, compte à rebours enclenché. Ne tenant pas vraiment compte des indications de circulation peintes sur le sol, je tentais de gagner la sortie. Virage mal négocié, l'arrière de la Tsunami percuta une vieille conduite américaine.

5

Phares fuselés se fendillant

Camille poussa un cri nerveux, j'aperçus le revolver dans sa main. Rafales cinglantes, la berline nous prend pour cible. Sparking parking, on va finir par se faire toucher. La barrière est au bout de l'allée, c'est pas le moment de se déconcentrer. La seconde voiture se précipitait elle aussi vers la sortie depuis une allée perpendiculaire. Il va falloir faire vite. J'accélérais à fond, quelle folie, la barrière va nous arrêter.

„4

La lumière tout à coup s'éteint. Nos mitraillants poursuivants ont du toucher le circuit électrique.

Catadioptres clignant sous les phares
ƒ
3

Mon esprit est rivé sur la sortie, les ennemis se rapprochent. Tâches de lumière explosant dans la vision, impression d'hallucination. Une lueur d'un vert sale sourdait des murs et des piliers. La sortie tremblota comme si elle s'éloignait.
‚
2

Mais que se passait-il ? Le parking tout entier semblait être le cadre d'une bien étrange manifestation. Cette horrible lumière verte coulait dans l'air depuis des centaines d'endroits.

Pseudopodes menaçant sur fond de murs dansants

1

Nous allons nous faire prendre en étau, le choc est imminent. Ma gorge émit un son rauque et continu, fixant mon attention sur la barrière. Le visage de Camille était traversé par l'étrange luminosité qui tentait de nous avaler. Elle lança une note à son tour créant une puissante harmonique. C'est ASA qui agit, nous incitant mentalement à produire cette onde. Je le sentais derrière mon esprit.

As Soon As : Confiance, Doglas. Fixe toi sur la route, je m'occupe d'ouvrir le passage.

€0!

Nous atteignîmes la sortie, je pilotais par la pensée. La barrière se leva, l'avant de la seconde berline nous tamponna. Choc violent, les mains tiennent bon sur le volant. Camille se cogna contre moi. Je rétablis la direction et quittai le parking infernal sous une pluie de débris de métal.

Cut.

Non pas encore, les deux poursuivants sont projetés à notre suite par une masse de filaments. Nous continuons la poursuite implacable dans un Monte-Carlo matinal.

Douglas Makoid : Camille, guide-moi.

C'était la première fois que je mettais les pieds à Monaco et une course-poursuite n'est pas le meilleur moyen de découvrir une ville. Je suivais les instructions de mon copilote, talonné par deux voitures déterminées.

Ville pleine d'activité, camions en train de décharger

Ils sont en train d'installer le circuit pour le grand prix ! Il faut sortir du centre à tout prix. Virage et dérapage, nous mettons en fuite les mécanos. Nous fracassâmes quelques palissades et prîment de la vitesse sur le boulevard du Larvotto. La voie dégagée, suivis par nos ennemis. Camille ouvrit la fenêtre et se pencha, les cheveux tourbillonnants, ajustant son revolver. ASA, sur la petite banquette arrière, était allongé, les yeux fermés. Coup de feu assourdissant suivi d'un sifflement.

Pneu épais éclatant subitement

Le rétro me montra le premier de nos poursuivants tanguant dangereusement. Des lamelles de caoutchouc claquantes s'éjectaient de la roue avant. La voiture blessée fit une embardée et rebondit spectaculairement vers une façade ancienne.

Choc, éclats de pierre fusant sur la carrosserie pliée

Je gueulais un coup. Une formule 1 fonçait vers nous, ailerons baissés. Aussi abasourdi que moi, le pilote effectua une série de mouvements nerveux afin de m'éviter. Au dernier moment, je donnai un violent coup de volant. La formule 1 nous rasa en sifflant, casque bariolé, combinaison ignifugée.

Klaxon : Dddddaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Collision de front. La formule 1 se démantibule et s'envole. La berline part en tonneaux et destroy un lampadaire. Des flammes dévorantes, nous aperçûmes le pilote, volant en main, sauter avec agilité hors des débris calcinés.

Cette fois-ci : CUT.

To be continued...

Comments:
Pas eu le temps de lire encore ; j'attends une morne journée au bureau
 
Oui je spam mon blog avec ce petit roman. La première partie (initialement épisode 1) est terminée, l'épisode 2 commence la semaine prochaine.
 
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