<$BlogRSDUrl$> <body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar/6196991?origin\x3dhttp://mirrorworld.blogspot.com', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>

11 February 2007

 

As Soon As #3 

As Soon As

Just Without a Kiss #3

#2 - #1

Plic - Plic - Plic - Plic

Je repris lentement conscience, le corps anesthésié, douloureux.

Immobilisé par des liens serrés, la circulation coupée.

Je me trouvai dans un réduit encombré de planches et de caisses en bois.

Un robinet au joint usé pliquant régulièrement

Mes ravisseurs m'avaient jeté là, me laissant KO, dans une position inconfortable. La tête de guingois, les cervicales chauffées à blanc.

La lumière filtrée par une lucarne indiquant le crépuscule débutant

Bon, j'étais toujours vivant, signe que mes ravisseurs n'avaient certainement pas mis la main sur la pierre. Il fallait bien sûr que je m'évade. Ces rustres m'avaient ligoté comme des sagouins et il me fallut un certain temps avant de réussir à m'installer dans une position plus confortable.

Membres fourmillant en manque de sang

La lumière commença à se faire rare tandis que je commençai à en avoir marre. Retournez donc au début de l'histoire pour revoir mon air béa d'hier soir. Je soupçonne que cette avalanche d'événements catastrophiques ne soit liée au fait que vous lisiez ces lignes.

J'utilisais une vieille technique pour me défaire de mes fers et contractais mes muscles en à-coups successifs espérant ainsi détendre peu à peu les nœuds. La douleur m'aurait fait hurler.

Entraves mordant la chair tuméfiée

Je dus bien vite arrêter cette cruelle gymnastique qui non seulement ne donnait rien mais qui en plus me faisait souffrir le martyr. Il n'y a que dans les films que des trucs pareils fonctionnent. Je creusais une cervelle tiédie par les drogues espérant me jouer de mes geôliers.

Lumières rasantes balayant la pièce ponctuellement

¿ Phares de voitures allant où ? ¿ Venant d'où ?

Des ombres mouvantes se stoppèrent derrière la lucarne habillée de verre cathédrale. J'entendis des éclats de voix se confondant avec le chant urbain. De l'arabe ? Ça chauffait ! Ce qui me rappela la précarité de ma situation. Les ombres bougèrent, je ne devinais qu'une paire de jambes.

Un coup de feu. Verre explosant en éclats acérés volant dans la pièce en formation serré. Je plongeais et me cognais avec un bruit mat contre l'arête d'une caisse.

Cloches sonnant à la volée

Douglas Makoid (choqué) : ¡ Putain !

Vision s'emplissant des petites étoiles colorées d'Hergé

Je portai précipitamment la main vers mon front ecchymosé oubliant momentanément que j'étais ligoté. Je basculais et me coupai la joue contre un éclat de verre traînant là nonchalamment.

Douglas Makoid (franchement très énervé) : ¡ PUTAIN !

Stoppant tout mouvement, j'attendis qu'un poids de cinq tonnes me tombe dessus. Ma patience ne fut cependant guère récompensée tandis que je gisais saignant, encore à moitié défoncé par le thé. Je sentis soudainement, comme si j'en prenais conscience à l'instant, qu'un morceau de verre me perforait la paume de la main. Je réussis à l'attraper et à trancher mes liens dans la plus grande tradition des séries télé.

J'escaladais une caisse afin d'atteindre la lucarne.

Corps gisant sur l'asphalte

Une flaque de sang s'étendait autour de l'abdomen et allait bientôt goutter par l'ouverture. Je grimpais sur le trottoir pour découvrir le cadavre de mon émir. Je ne saurais jamais les raisons de son trépas mais j'eus une pensée pour cet être dont la vie venait de se terminer. Je me souvins de Deckard, l'heureux anxieux qui quitta la scène à cause de moi… et de Bauhaus. Des jours comme ça vous donnent envie de tout plaquer. Merde à la fin, à quoi sert tout ce tintouin ?

Soucieux d'éviter que le carnage ne continu, j'étudiai le moyen de sauver ce qu'il me restait de vie. Je m'engouffrais dans la rue en clopinant. Avisant une moto, je montais dessus sans réfléchir, trifouillais quatre fils et démarrais.

La petite rue calme aux assassinats sauvages débouchait sur le champ de courses que je longeais en ce début de soirée. Je regagnais le centre en empruntant les grands axes plutôt que de petites rues labyrinthiques. Le Prado, effervescence d'une foule de supporters aux couleurs de schtroumpfs vibrant aux exploits de dribbleurs adulés. Castellane, Marseillais affairés marchant au milieu de jeunes couples enlacés. Et le Cours Belsunce, vie nocturne riche et parfumée venant d'un Maghreb magnifié. L'air frais étonnamment peu pollué me lavait la tête des dernières vagues de thé drogué. Je surveillais tout ce qui ressemblait à des berlines noires allemandes et blindées.

Je ne pouvais me risquer à l'hôtel sans en savoir plus. La facilité qu'ils ont montrée pour me pincer avait refroidi mes ardeurs. Il me fallait l'aide du Flying Dutchman. Une femme à l'air pincé sorti d'une cabine tandis que je descendais de la moto, japonaise comme je m'en aperçus. Joli visage, dommage qu'elle le masque de cette expression de sévérité empruntée. Un parfum capiteux made in Paris s'attardait dans l'espace clos de la cabine gravée de coups de couteaux. Je sortis une carte de téléphone pirate, unique moyen de joindre mon mystérieux interlocuteur. La tonalité est remplacée par une petite musique aux guitares éthérées. Ça décroche.

Flying Dutchman (en néerlandais, voix d'une suavité extrême) : Bonjour Douglas, Marseille est une ville charmante quoique dangereuse, pour ceux qui fricotent avec l'Organisation, en cette saison.

Douglas Makoid (en néerlandais) : Bonjour Flying Dutchman, qu'est-ce que tu peux faire pour moi ?

Flying Dutchman : Tu as peu de temps devant toi, ils viennent de découvrir ton escapade. Petit filou, tu ne tiens pas en place. Cette fois, j'en suis sûr, tu te demandes où Bauhaus a bien pu fourrer son nez. Les réponses viendront en temps et en heure si tu suis mes petits conseils and stay alive. ¿ Comment va Camille ?

Douglas Makoid : ¡ Camille ! Ça fait une éternité que je ne la vois plus.

Flying Dutchman : Je sais, t'es incapable de rester avec une fille plus de trois jours. Enfin, passons sur tes frasques amoureuses. Grâce à tes exploits, elle risque de se faire cuisiner par l'Organisation qui vient de retrouver sa trace.

Douglas Makoid : Merde, mais quel rapport avec moi ? Ça fait bien deux ans maintenant.

Flying Dutchman : Te faire chanter et te forcer à rendre la petite merveille que tu as hâtivement empruntée.

Tandis que je jouais nerveusement avec le cordon métallique du combiné, je vis un grand type baraqué, costume noir, lunettes noires (ça vous étonne ?) se frayer un chemin dans la foule épaisse droit vers ma cabine.

Douglas Makoid : Flying Dutchman, vite, je vais être repéré !

Flying Dutchman (Suave) : Du calme Douglas, tu sais que je n'aime pas me hâter. Savoure l'adrénaline inondant les cellules de ton corps. Ton cœur résonne dans la poitrine et tu crois chanceler à chaque battement. Ton estomac se noue, mais c'est délicieux. Sens la Vie qui coule en toi. Seule les sensations extrêmes t'apportent cette intensité.

Douglas Makoid (braillant légèrement) : Magnes-toi please, ils ont trouvé ma chambre ?

Flying Dutchman (amusé) : Non, ton chien y a veillé. Cours récupérer la pierre et files à Monaco prévenir Camille. Quittes le Cours Belsunce, laisses la moto, trop voyant, prends la rue des Fabres et rejoins la Canebière. Ton hôtel est juste à côté.

Je raccrochais précipitamment sans prendre le temps de finir élégamment la conversation. Le Mec En Noir était presque sur moi et la cabine n'allait plus m'abriter bien longtemps. Je sortis discrètement.

Mec En Noir (d'un ton autoritaire) : Monssieur Makouad, ne faites pas un pas de pluss.

Je partis à vive allure, naviguant dans le flot de gens, évitant les échoppes et les fumeurs de narguilé tranquillement installés en terrasse. En jetant un œil sur mon poursuivant, je vis que ce dernier était aux prises avec quelques personnages énervés qui lui bloquaient le passage. J'entendis quelques interjections sifflantes couvertes par des hey, m'sieur venimeux.

Je crois que personne ne saura jamais comment fait le Flying Dutchman pour servir ses clients. Mais je sais que c'est lui qui avait envoyé ces gars contre l'homme de main de mes nouveaux ennemis. Le service qu'il me rendait allait faire un trou significatif dans mes finances.

J'empruntai l'itinéraire cité plus haut et qui semblait n'avoir pour but que de me faire effectuer un détour. Quand pourrai-je dormir ? Pas avant mon arrivée à Monaco et l'inévitable scène avec Camille.

Fondu au noir.

To be continued...

Comments:
Je te lis depuis mon éxil argentin, c'est décalé, c'est puissant... ouai, j'aime
 
Quand est ce que Bob Duval entre en scene ?
 
Ceci fut écrit à la fin du 20e siècle, à une époque ou je ne connaissais pas Robert Duval. Il faudrait que j'écrive une scène exprès pour satisfaire mes fans!
 
Surtout pas ! Be yourself...
 
Post a Comment

<< Home