25 November 2007
No chai
J'arrive chez Govind le ventre en vrac. Good morning siiiiiir, where are you siiiiiir? Je lui réponds que ça fait plusieurs jours que je procède moi aussi à la vidange complète de tous les fluides présents dans le corps. Il me regarde, l'œil malicieux et tonitruanne en claquant des mains bruyamment: siiiiiir, take a chai, siiiiiir! Un débat long et fastidieux suit au cours duquel, j'essaye tant bien que mal de lui expliquer que l'instabilité de mon système digestif s'accomode mal de l'ingestion d'un liquide bouillant saturé de lait et de sucre.
Tout en essayant de convaincre Govind, je tourne autour de Blackie pour évaluer l'étendue des travaux.
Tout en essayant de convaincre Govind, je tourne autour de Blackie pour évaluer l'étendue des travaux.
Tout ceci paraît bien propre. I feel bad siiiiiir, very bad siiiiiir. Mon refus de chai le blesse au plus profond de lui-même, lui qui pensait que ce rituel inamovible scellait une sorte de complicité entre nous. Où se trouve la fiole qui filtre le carburant entre le réservoir et le carbu? No problem siiiiiir, d'un geste sec, il ordonne à l'un de ses bhayas de promptement y remédier.
Nouveau bouchon de réservoir, nouvelle clé de contact. Look siiiiiir: Govind appuye sur le klaxon, le son puissant termine de me percer les tympans, ok, la batterie est chargée.
D'un coup de kick, le bhaya démarre Blackie, le moteur ronronne comme un chat après la sieste, un nuage de composants ultra-toxiques envahi l'échoppe.Sit down siiiiiir. Govind s'installe dans sa vieille chaise rembourrée pour m'expliquer tous les détails. Je me dirige promptement vers l'entrée pour respirer un coup. Encore un réglages pour les freins avant, un serrage de guidon et l'affaire de la fourche est terminée.
