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16 January 2006

 

Un français en France 

Quand on vit à l'étranger depuis plusieurs années, le retour à la mère patrie peut parfois occasionner des effets secondaires imprévus. Je citerai pour exemple mon récent passage à Marseille. Ce 23 décembre dernier, arrivée à l'aéroport de Marseille-Cong après des heures de non-temps lufthansien, bloqué depuis Frankfurt entre le hublot et un gros allemand parfumé à la vinasse et à la brillantine, je me faisais une joie de fouler le sol de France.

Quelques jours plus tard, force était de constater que le retour fut plus difficile que prévu. Je ne citerai que quelques exemples: froid sibérien, conduite à droite, filles en petites jupes et bottes montantes, Michel Drucker toujours à la télé et pour finir une tourista aux proportions bibliques provoquée par l'ingestion de mets exotiques locaux au fumet plus que douteux dont je n'ose citer les noms de peur que cela ne me reprenne. Tout autour, les gens parlent un français mutant emplie de starak et de sarko, probablement un couple comique venant de Pologne.

Sur les routes, ils conduisent à l'envers, sans klaxonner et à toute vitesse (plus de 60 km/h.) En plus, les gens respectent les consignes indiquées sur de jolis panneaux omniprésents et colorés plantés au bord des routes. Les premiers jours, je sentais monter en moi un besoin presque irréprésible d'arracher le volant des mains du conducteur pour doubler sauvagement dans un virage en côte (pas de problème tant que l'on klaxonne.)

J'ai fait du shopping aussi, même qu'il fallait insister pour qu'on s'occupe de moi. Au restau, le serveur m'a regardé de travers quand j'ai lâché un glaviot épais sur son carrelage et le grattage de couilles sur la voie publique m'a valu bien des regards offusqués de vieillardes surliftées puant le vieux chanel dans leurs manteaux en faux poils léopards. Puis la seconde semaine, j'ai fait le touriste.

Notre-Dame de la Garde

Les Baux de Provence

L'abbaye du Thoronet

Des coins enchanteurs, une végétation sauvage qui donne envie de relativiser mes expériences himalayennes ou rajasthani. Finalement, on s'en va au bout du monde pour se former une jeunesse et on s'aperçoit que le le Ladakh se cache dans un recoin de la Provence, que la baie de Toulon fait furieusement penser à Phuket et que les pâtisseries tunisiennes de la rue Longue des Capucins valent tous les gulab jamun du Punjab. Après 15 jours à me sentir comme le touriste lambda, sans le bob Paul Ricard toutefois, je suis rentré à la maison... Nizamuddin, ses corbeaux, ses trains et ses gentils voisins.

Comments:
J'espère que je fais partie des gentils voisins...

J'aime bien cette idée du dépaysement provoqué, la baie de Toulon comme Phuket. Finalement, c'est peut être comme ça que des millions de normopathes sont heureux.

Mais tout de même, je doute que tu puisses trouver un massage Thaï pour 3 euros en baie de Toulon...
 
moi je me demande si y'avait pas quelques camionneurs allemands dans les parages, tu m'as l'air terriblement épanoui depuis ton retour...
 
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